IntroductionLe JC virus (JCV) peut être responsable de leucoencéphalopathie multifocale progressive chez le sujet infecté par le VIH, alors que le BK virus (BKV) peut induire des cystites hémorragiques et des néphropathies avec risque de rejet de greffe chez les transplantés rénaux.ObjectifsL’étude a consisté à évaluer la PCR en temps réel publiée par notre laboratoire (Sehbani et al., 2006) pour la quantification plasmatique de BKV et JCV chez des patients greffés rénaux, en confrontant les résultats obtenus à la cytologie (decoy cells), l’histologie (immunoperoxydase) et la clinique, dans le cadre de présomption de rejet de greffe. Nous avons également recherché l’impact de JCV dans les néphropathies des transplantés rénaux.Matériels et méthodesLes résultats de PCR, cytologie et histologie de 256 échantillons d’une cohorte de 119 patients greffés rénaux susceptibles de faire un rejet de greffe, ont été analysés et comparés sur une période de 2 ans.RésultatsLa PCR JCV était faiblement positive pour un seul sérum (< 1 250 copies/ml).Sur 8 patients présentant une ou plusieurs PCR BKV positives et une clinique évoquant un rejet du greffon, 7 avaient au moins un résultat cytologique concordant. 3 d’entre eux (sur les 5 ayant pu bénéficier d’une immunohistochimie) avaient parallèlement une immunoperoxydase positive.ConclusionJCV ne semblait pas être responsable de néphropathies chez les transplantés rénaux. Les résultats de PCR plasmatique et cytologie urinaire étaient concordants en début de suivi post-greffe. La charge virale fluctuait de façon importante et reste longtemps positive, alors que la cytologie se négativait plus rapidement. La fréquence de PCR plasmatique dans le suivi post-greffe reste à établir.