ObjectifsÉvaluer la proportion de patients infectés par le VIH ayant un suivi irrégulier et de déterminer les facteurs associés à cette irrégularité.MéthodeUne analyse rétrospective, descriptive des variables socio-démographiques, cliniques et biologiques de 1/10 des patients tirés au sort dans la file active 2003 a été réalisée. Ces variables ont été testées comme facteurs pronostiques d’irrégularité par une régression logistique multivariée. L’irrégularité était définie par : n’être pas venu à une consultation prévue sans avoir été revu dans les trois mois suivants.RésultatsLes patients non vus depuis cette date étaient considérés comme perdus de vue.Parmi les 233 patients tirés au sort (63,5 % d’hommes), 4 décédaient et 33 (14,4 %) ont eu un suivi irrégulier dont 6 perdus de vue (2,6 %). 37 % des patients étaient originaires d’Afrique subsaharienne, 14 % toxicomanes, 33 % homo ou bisexuels. La charge virale était significativement plus élevée chez les patients irréguliers que chez les réguliers (médiane : 3,1versus1,7 log10/ml,p< 0,002).DiscussionsLes facteurs associés au suivi irrégulier étaient : une toxicomanie active, la non-appartenance au groupe des homo-bisexuels chez les hommes et le fait d’avoir été suivie pour grossesse pendant la période chez les femmes. En revanche, l’âge, le sexe, la nationalité, la couverture sociale, la prise d’un traitement antirétroviral n’étaient pas retrouvés comme facteurs associés.L’irrégularité du suivi concernait un nombre élevé de patients. La continuité du suivi est un facteur fondamental pour assurer un contrôle de l’infection VIH. Des études plus fines et des interventions plus actives du service devraient être menées pour améliorer la prise en charge.