ContexteEn France en 2006, 0,1 % des nouvelles infections sont des co-infections VIH1/VIH2. L’histoire naturelle et l’évolution sous traitement est peu documentée.MéthodeParmi 3 700 patients infectés par VIH, 36 étaient co-infectés VIH1/ VIH2. 23 patients étaient évaluables dont 6 femmes enceintes traitées pour PTME exclues de l’analyse descriptive.RésultatsLes 17 patients analysés étaient âgés en moyenne de 38,1 ± 9,4 ans.Au dépistage, les CD4 des 6 patients non traités étaient à 455/mm3, l’ARN-VIH1 à 2,3 log et l’ARN-VIH2 indétectable (n= 6/6). Après un suivi médian de 3,6 années, les CD4 étaient à 577/mm3, l’ARN-VIH1 à 2,7 log et l’ARN-VIH2 indétectable (n= 6/6).Onze patients ont reçu un premier traitement antirétroviral incluant au moins 2 NRTIs et 1 IP (LPV/r 9/11) ou 3 NRTIs (1/11). Les CD4 et l’ARN-VIH à J0 du traitement étaient respectivement à 130/mm3, 4,6 log pour VIH1 et < 2,0 log chez 7/9 patients pour VIH2.Après une durée médiane de traitement de 2,6 ans, les CD4 étaient à 338/mm3, l’ARN-VIH1 et VIH2 indétectable chez 10/11 patients.Des mutations de résistance ont été identifiées par test génotypique RT (n= 1) : Q151M + M184V, et protéase (n= 2) : I54M + I82F et V47A.Aucune progression clinique n’a été observée au cours du suivi.ConclusionLa co-infection VIH1/VIH2 reste rare (< 1 %). Malgré une réponse immuno-virologique favorable s’apparentant à celle observée au cours des mono-infections VIH1, la sélection de mutations de résistance pour VIH2 souligne l’importance du choix de molécules efficaces pour les 2 virus.