ObjectifDécrireviala cohorte NADIS les caractéristiques des patients VIH1+ ayant ≥ 10 ans d’antirétroviraux (Pat10) pris en charge en France en 2007.MéthodeÉtude transversale de la cohorte constituée des données, anonymisées et soumises à un contrôle de qualité standardisé, des services hospitalo-universitaires spécialisés dans l’infection à VIH utilisant NADIS, dossier médical informatisé de gestion en temps réel de la consultation médicale.RésultatsAu 30 septembre 2007 parmi les 8 598 patients en cours de suivi et traités par antirétroviraux, il y avait 45,4 % (n= 3 901) Pat10, de médiane de séropositivité à 12,1 ans. Les Pat10 avaient une médiane de 8.2 lignes antirétrovirales et de 5 recours dans les 12 derniers mois. Leurs dernières médianes de CD4/mm3était à 543 [248-838] et de charge virale à 1,7 [0,8-2,5] log. En régression logistique, par rapport aux patients avec < 10 ans d’antirétroviraux, les Pat10 étaient plus souvent de sexe masculin (73,7 %vs.68,4 %), plus jeune au diagnostic VIH1 (médiane = 30 ansvs.34), en stade sida (30,1 %vs.27,1 %), avec un nadir de CD4 bas (CD4 < 350 : 93,4 %vs.87,1 %), une co-infection hépatite B/C (32,2 %vs.22,3 %), en échec viro-immunologique (19,3 %vs.8,8 %), avec des effets secondaires (28,9 %vs.22,9 %) à l’instauration du dernier traitement. Ils avaient moins souvent un traitement actuel comprenant 2 INTI + 1 INNTI (19,6 %vs.28,3 %) et une charge virale indétectable (83,8 %vs.87,2 %).ConclusionLa cohorte NADIS issue d’un système d’information réactif permet d’obtenir l’historique des lignes antirétrovirales et montre qu’après 10 ans d’exposition aux antirétroviraux et avec un nombre de lignes antirétrovirales élevés, les patients VIH1+ conservent un état immunologique et virologique proche de celui des autres.