ObjectifÉvaluer les caractéristiques épidémiologiques, microbiologiques et les facteurs pronostiques des candidémies.MéthodeÉtude rétrospective, multicentrique, incluant tous les patients hospitalisés en réanimation aux CHU de Montpellier et Nîmes entre octobre 2000 et septembre 2007 et présentant une candidémie (≥ 1 hémoculture positive àCandida sp). Les patients chirurgicaux et/ou neutropéniques étaient exclus.RésultatsTrente-huit patients étaient inclus (âge médian = 59,5 ans, rapport homme/femme = 1,4) : 84 % recevait une antibiothérapie à large spectre et 39 % une corticothérapie. Le délai médian de survenue de la candidémie par rapport à l’admission en réanimation était de 5 jours. La porte d’entrée suspectée était vasculaire dans 26 %, inconnue dans 55 %, autres dans 13 %. Au moment de la candidémie, 8 patients (21 %) n’étaient pas colonisés à levure et 6 (16 %) patients avaient une candidurie isolée.Le délai médian d’identification de la levure était de 4 jours.C. albicansétait isolé dans 24 cas (64 %). Dans 74 % des cas, la souche deCandida spisolée était sensible au fluconazole. Un traitement antifongique était mis en place dans 30 cas (79 %) avec un délai médian de 1 jour par rapport à la positivité de l’hémoculture. En première intention, le fluconazole a été utilisé dans 83 % des cas.La durée médiane de séjour en réanimation était de 18,5 jours. La mortalité en réanimation était de 68 %. Les facteurs de mauvais pronostic était les scores de gravité IGS2 et SOFA élevés lors de la candidémie (p= 0,003 etp= 0,044, respectivement), l’absence de traitement antifongique (p= 0,03). Le délai d’identification de la levure était significativement plus élevé chez les patients décédés (2,5vs. 5 jours,p= 0,04).