L’Imagerie par Résonance Magnétique nucléaire (IRM) du rachis est l’examen de référence pour le diagnostic des spondylodiscites infectieuses (SPD), mais peut être trompeuse en cas de lésions dégénératives rachidiennes ou si réalisée trop précocement, l’IRM pouvant être normale dans 10 % des cas, au cours des 2 premières semaines. La TEP-scan utilisant le Fluoro-Désoxy-Glucose marqué (FDG) paraît plus sensible que l’IRM.Nous rapportons le cas d’un homme de 21 ans, atteint d’un lymphome malin non Hodgkinien traité depuis juillet 2007 par chimiothérapie. La TEP-scan effectuée le 11 octobre pour réévaluation de l’hémopathie montrait une fixation médiastinale et en regard de L2-L3. Le 12 octobre 2007, survient une bactériémie àKlebsiella pneumoniaeproductrice de BLSE, traitée pendant 14 j par imipénème et amikacine (5 j). L’IRM réalisée le 16 octobre devant des douleurs lombaires, ne retrouvait pas de signe de SPD et les radiographies du rachis étaient normales. L’aggravation des douleurs lombaires motivait une nouvelle IRM du rachis le 22 novembre, retrouvant des signes de SPD au niveau L2-L3, confirmée par l’isolement deK. pneumoniaeBLSE à la ponction biopsie vertébrale. Rétrospectivement, les anomalies constatées sur la TEP-scan initiales correspondaient à des signes de SPD.Cette observation confirme l’intérêt potentiel de la TEP-scan au FDG pour le diagnostic précoce de SPD. Cet examen peut être une alternative à l’IRM en cas de forte suspicion de SPD, lorsque l’IRM est normale, mais doit être évalué et compare aux autres techniques scintigraphiques, au regard de son coût (1 000 ) et de sa durée de réalisation (60 min).