ObjectifCes entérobactéries du groupe 3 sont souvent isolées au cours d’infections associées aux soins et présentent des taux élevés de résistance (R) aux antibiotiques. Afin de mieux connaître l’écologie de notre établissement, nous avons suivi l’évolution de leurs R de 2002 à 2006.MéthodeLe dénombrement d’infections/colonisations a été obtenu à partir de la base informatique du CHU. Les taux de R ont été comparés à ceux de l’ONERBA. Un test de Cochrane-Armitage a été réalisé pour évaluer l’évolution de la R.RésultatsLes 125 souches deS. marcescensprésentaient des taux moyens de R inférieurs aux taux nationaux pour l’amikacine (AN) (14vs27 %), la gentamycine (GM) (2vs5 %) et la ciprofloxacine (CIP) (10vs14 %), identiques pour le cotrimoxazole (SXT) (11 %) et supérieurs pour la ceftazidime (CAZ) (14vs11 %). Le test de Cochrane-Armitage montrait une baisse significative de la R à l’ensemble de ces antibiotiques entre 2002 et 2006.Les 250 souches deM. morganiiavaient des taux de R identiques à ceux de l’ONERBA ; pour la GM : 8 %, SXT : 20 %, CAZ : 15 % et CIP : 17 %, et supérieurs pour l’AN (6vs2 %). Le test de tendance a montré une baisse de la R à la CAZ et une augmentation à l’AN.La R des 147 souches deP. stuartiiétait globalement inférieure aux taux nationaux pour les aminosides (AN : 2vs7 %, GM : 80vs99,4 %), supérieurs pour la CIP (75vs65 %) et le STX (32vs27 %). Le test de tendance a montré une stabilité de la R entre 2002 et 2006 avec cependant une baisse de R vis-à-vis de la CAZ.DiscussionLes taux de R aux antibiotiques ont été globalement inférieurs aux taux nationaux. Par ailleurs, l’évolution de la R est rassurante puisqu’elle est en diminution. Cela ne dispense pas d’une surveillance régulière de ces bactéries, ce qui semble peu pratiqué au vu de la littérature.