ObjectifÉvaluer l’impact sur l’écologie bactérienne des protocoles diagnostiques et thérapeutiques mis en place en 2003 au sein d’un groupe multidisciplinaire dans la prise en charge des plaies du pied chez le diabétique.Patients et méthodesDurant 5 ans, toutes les données cliniques (type de plaie, grade…) et bactériologiques (type de prélèvements, nombre et espèces bactériennes, caractère multi résistant) provenant de patients diabétiques ayant une 1replaie du pied ont été colligées au CHU de Nîmes. Une étude statistique a évalué l’évolution de la multi résistance (BMR) en fonction du temps, de la localisation des plaies, des bactéries, du grade.Résultats obtenus390 patients (âge médian : 70,6 ans [32–97], 57,4 % de plaies de Grade 2) et 1 085 prélèvements (77,8 % de curetage écouvillonnage) ont été analysés. Les cocci à Gram + (58,9 %) dontS. aureus(24 %) étaient principalement isolés.La prévalence des BMR était de 30,1 % essentiellementS. aureusrésistant à la méticilline (SARM) (65,5 %). Entre 2003 et 2007, la moyenne de bactéries isolées par prélèvement est passée de 4,8 à 1,6, le nombre de BMR de 35,2 % à 22,4 %, le nombre de SARM de 49,8 % à 20,3 % (p< 0,05). En fonction du grade, les plaies profondes étaient polymicrobiennes, à SARM et anaérobies (p< 0,05).ConclusionCette étude démontre les effets bénéfiques d’une politique de bon usage des prélèvements et des antibiotiques lors de la prise en charge multidisciplinaire d’une pathologie chronique.