ObjectifÉtudier la mortalité en fonction de paramètres individuels, spatio-temporels et nosologiques à la clinique des maladies infectieuses de Dakar.Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective qui a concerné les patients admis à la clinique des maladies infectieuses, du 1erjanvier au 31 décembre 2006.RésultatsNous avons enregistré 389 décès pour un nombre total d’admissions de 1 404, soit une mortalité globale de 27,7 %. Le sex-ratio (H/F) était de 1,24 et l’âge moyen des patients de 41 ans ± 17,7. La mortalité n’était pas significativement différente entre les hommes et les femmes (28,1 %versus27,2 %). Par contre, elle était la plus élevée chez les patients âgés de plus de 55 ans (81 décès/237 admissions, soit 34,2 %), ainsi qu’en unité de soins intensifs (212 décès/465 admissions, soit une mortalité de 45,6 %). Les décès ont surtout été enregistrés au dernier trimestre (107/389 soit 27,5 %), le lundi (68 décès/389 soit 17,5 %) et durant la nuit, entre 00 h et 7 h 59 (130/389, soit 33,4 %). Les 5 premières causes de décès étaient liées à l’infection à VIH/sida (43,4 %), au tétanos (9,5 %), aux comas fébriles (7,7 %), aux méningites (6,9 %) et au paludisme (5,9 %). Elles représentaient à elles seules 286 décès, soit 73,5 % des cas.ConclusionLa prise en charge médicale devrait être améliorée à la clinique des maladies infectieuses du CHU de Fann, notamment durant le service des gardes de nuit. Par ailleurs, il conviendrait de renforcer les mesures de lutte contre les maladies infectieuses les plus pourvoyeuses de décès telles que l’infection à VIH/sida en priorisant les mesures préventives.