Objectifs. –Étudier la répartition des bactéries responsables de méningite communautaire ainsi que la sensibilité aux antibiotiques des principales espèces bactériennes identifiées.Matériel et méthodes. –Ont été inclus dans l'étude, tous les cas de méningites communautaires confirmés bactériologiquement entre 1993 et 2001. Les liquides céphalorachidiens provenaient de malades hospitalisés dans les différents services des CHU Hédi-Chaker et Habib-Bourguiba de Sfax (Sud Tunisien).Résultats. –Deux cent vingt-quatre cas de méningites communautaires ont été retenus.Haemophilus influenzaeetStreptococcus pneumoniaesuivis parNeisseria meningitidisétaient les bactéries les plus fréquemment retrouvées : respectivement 37,1, 32,1 et 10,7 % des cas. L'évolution annuelle de ces trois bactéries n'a pas montré de pic épidémique. Chez le nouveau-né, les entérobactéries (39,2 %) et le streptocoque du groupe B (35,7 %) étaient prédominants. Chez le nourrisson et le petit enfant,H. influenzaeétait la principale bactérie isolée (66,4 %) suivi du pneumocoque (23,5 %). Après l'âge de cinq ans,S. pneumoniaeétait la principale bactérie incriminée, retrouvée dans plus de la moitié des cas. 28,8 % des souches d'H. influenzaeisolées étaient productrices de β-lactamase. 27,2 % des souches de pneumocoque isolées étaient de sensibilité diminuée à la pénicilline (PSDP). Les taux de résistance à l'amoxicilline et au céfotaxime étaient respectivement 10,6 et 7,5 %. Une seule souche de méningocoque (4,2 %) était de sensibilité diminuée à la pénicilline.Conclusions. –H. influenzaeetS. pneumoniaedominent l'étiologie des méningites communautaires dans notre étude. Ces deux bactéries posent en plus le problème du taux élevé de résistance acquise aux pénicillines (28,8 % de résistance à l'ampicilline pourH. influenzaeet 27,2 % de PSDP.