Les arboviroses sont des affections surtout tropicales causées par un ensemble hétérogène de virus (130 arbovirus pathogènes connus, appartenant à une douzaine de familles différentes) à l’épidémiologie commune. D’autres, plus nombreux, sans caractère pathogène, peuvent être des modèles pour des études virologiques fondamentales. Les arbovirus sont entretenus dans la nature par transmission biologique entre des hôtes vertébrés par l’intermédiaire d’arthropodes hématophages. Les arbovirus s’y multiplient sans affecter leur vie ni leur fécondité ; ils sont transmis, par morsure ou piqûre de l’arthropode infecté, à des vertébrés réceptifs, provoquant une virémie précoce et transitoire, il en résulte un cycle complexe entre : virus, arthropode vecteur, hôte vertébré. Selon l’écologie de l’arthropode vecteur (tiques, moustiques, phlébotomes, culicoïdes(Ceratopogonidae)) chaque arbovirose occupe une région spécifique, mais peut envahir une zone jusque-là indemne. Les vertébrés sont soit des disséminateurs et amplificateurs du virus, soit des hôtes accidentels, soit des impasses épidémiologiques.Trois tableaux cliniques sont décrits :polyalgies fébriles (syndromesdengue-like) ;fièvres hémorragiques, (évolution souvent grave) ;méningo-encéphalites (évolution souvent grave, vers la mort ou la guérison avec séquelles neurologiques).Des arbovirus différents sont responsables de tableaux cliniques identiques ; inversement, un même virus peut provoquer plusieurs types de syndromes. D’où l’importance du diagnostic au laboratoire, qui repose sur l’isolement du virus et l’apparition d’anticorps spécifiques. La prophylaxie repose sur la lutte contre les vecteurs et la vaccination : fièvre jaune, encéphalite à tiques, encéphalite japonaise. D’autres vaccins sont à l’étude mais non encore commercialisés. Le traitement est symptomatique.