Les inhibiteurs de protéase sont devenus des partenaires majeurs de l’arsenal thérapeutique contre l’infection au virus de l’immunodéficience humaine. Cependant, leurs caractéristiques pharmacocinétiques peuvent conduire à de multiples prises quotidiennes et à l’obtention de concentrations résiduelles souvent faibles, avec le risque de mauvaise observance, de sélection de souches virales résistantes et d’échappement thérapeutique. Le « boosting » est une méthode qui permet d’améliorer les caractéristiques pharmacocinétiques des inhibiteurs de protéase en augmentant les concentrations plasmatiques résiduelles et maximales, le risque pouvant être d’approcher le seuil de toxicité de ces médicaments et d’augmenter les interactions médicamenteuses. Le « boosting » par le ritonavir à faibles doses s’adresse essentiellement au saquinavir, au lopinavir, à l’indinavir et à l’amprenavir et permet une amélioration significative des concentrations résiduelles. Cependant, l’augmentation de la fréquence des effets secondaires sous ces associations, effets métaboliques en particulier, est maintenant bien démontrée. Pour le nelfinavir, la nourriture exerce un effet booster plus important que le ritonavir ; c’est une alternative naturelle et dénuée d’interaction.