Parmi les infections respiratoires basses prises en charge en pratique de ville, seules les pneumopathies et les déstabilisations de bronchopneumopathie obstructive chronique sont susceptibles, sous certaines conditions, de voir leur pronostic modifié par une antibiothérapie. Le rôle des praticiens consiste à réduire la marge d'incertitude sur les indications et sur l'efficience de l'antibiothérapie. L'amélioration du service médical rendu, tant à l'échelon individuel qu'à l'échelon collectif, passe par une meilleure précision diagnostique et par l'identification de facteurs associés significativement à des critéres de jugement évolutifs ou à une étiologie microbienne prépondérante. Les propositions de stratification des patients en fonction des risques doivent faire l'objet d'une évaluation et d'une validation médico-économique.