IntroductionL'arrivée en 2014 des agents antiviraux directs (AAD), efficaces à plus de 97 % pour le traitement de l'infection par le virus de l'hépatite C (VHC), a permis à la France de s'engager dans la voie de l’élimination du VHC pour 2025. Bien tolérés, contrairement aux anciens traitements à base d'interféron, les AAD ont été utilisés chez de nombreux patients atteints de troubles psychiatriques : la précédente étude présentée lors du colloque 2021 a montré à partir des données du Système national des données de santé (SNDS) que ces patients représentaient 27 % des patients traités en France entre 2015 et 2019 et étaient la sous-population majoritaire avec un facteur de risque pour le VHC. Cette nouvelle étude approfondit la caractérisation de cette sous-population psychiatrique et évalue l'impact du traitement par AAD sur les hospitalisations de ces patients après guérison du VHC.MéthodesCohorte constituée à partir des données du SNDS, incluant les patients adultes traités contre le VHC entre janvier 2015 et décembre 2019 et identifiés comme ayant des troubles psychiatriques à partir du diagnostic d'une affection de longue durée et/ou d'une hospitalisation et/ou de traitements d'intérêt. Des algorithmes ont été développés avec des cliniciens pour définir et décrire cinq sous-groupes au sein de cette population psychiatrique et l’(ex-)usage de drogue. L'analyse longitudinale se base sur les hospitalisations 12 mois avant et 12 mois après le traitement anti-VHC par AAD à partir de la base Médecine, Chirurgie, Obstétrique (MCO) et du recueil d'information médicalisé pour la psychiatrie (RIM-P).RésultatsDurant la période d’étude, 22 889 patients VHC ayant un trouble psychiatrique ont initié un traitement anti-VHC, dont 14 049 avec des troubles addictifs (61 %), 11 4...