ContexteDepuis l’émergence de la COVID-19 en France, quatre vagues épidémiques ont été observées entre fin janvier 2020 et octobre 2021. Crée en 2004, le système de surveillance syndromique SurSaUD® a été l'un des premiers utilisés pour la surveillance populationnelle de la COVID-19 en France. Il collecte quotidiennement les données de morbidité (SOS Médecins et Oscour®) et de mortalité. Cette étude présente les principaux résultats de cette surveillance au cours des quatre vagues épidémiques en France (mars 2020 et octobre 2021).MéthodesEn 2021, 62 sur 63 associations SOS Médecins et près de 700 services d'urgences du réseau Oscour® (93 % au niveau national) transmettaient quotidiennement leurs données d'activité à Santé publique France. Les recours pour COVID-19 ont été identifiés avec les codes diagnostiques suivants: U07.1 et U07.1.0 chez SOS Médecins; U07.1, U07.10, U07.11, U07.12, U07.14, B342, B97.2 et U04.9 chez Oscour®. Le nombre hebdomadaire de recours et leur proportion dans l'activité totale des différents réseaux ainsi que la proportion d'hospitalisation après passage aux urgences ont été analysés par âge et sexe.RésultatsAu total, 253 803 actes SOS Médecins et 571 294 passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 ont été enregistrés sur la période d’étude. La première vague était la plus intense et la plus brève avec le pic le plus élevé pour les deux réseaux en S13-2020 (12 177 actes et 23,2 % d'activité chez SOS Médecins; 34 085 passages et 20,3 % de part d’’activité aux urgences). Près d'un passage pour COVID-19 sur deux a été suivi d'une hospitalisation (271 730 hospitalisations). On observait également un impact de l’épidémie différent selon l’âge et le sexe.Discussion/ConclusionLes données issues de SurSaUD® sont analysées quotidiennement pour apprécier l’évolution de l’épidémie. Les indicateurs produits sont communiqués chaque jour aux autorités sanitaires et au grand public.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.