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218 - Utilisation et mésusage des opiacés faibles : étude de cohorte répétée entre 2012 et 2018 en France

Auteurs : Singier A1, Noize P2, Bertin C3, Pariente A2, Daveluy A4, Salvo F5
Affiliations : 1Université de Bordeaux, Inserm, Centre de recherche Bordeaux Population Health, équipe Pharmaco-épidémiologie, UMR 1219 – Bordeaux, France2Université de Bordeaux, Inserm, Centre de recherche Bordeaux Population Health, équipe Pharmaco-épidémiologie, UMR 1219, Plateforme nationale de pharmaco-épidémiologie Drugs-SafeR, CHU de Bordeaux, Pôle de santé publique, Service de pharmacologie médicale, Bordeaux, France3Université Clermont Auvergne, CHU Clermont-Ferrand, Inserm, Neuro-Dol, Service de pharmacologie médicale, Centres addictovigilance et pharmacovigilance, Centre évaluation et traitement de la douleur, Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA), Institut Analgesia, Clermont- Ferrand, France
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Date 2022 Août, Vol 70, pp S197-S198Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2022.06.190
Résumé

ContexteL'utilisation problématique des opioïdes est une préoccupation mondiale à l'origine d'une augmentation massive des cas de troubles de l'usage et de décès. Bien que tous les opioïdes aient le même potentiel de mésusage, ceux impliquant les opiacés faibles ont été peu évalués. L'objectif de cette étude était de décrire l'utilisation en première intention et le mésusage potentiel des opiacés faibles à partir des bases de données médico-administratives françaises.MéthodesDes cohortes d'utilisateurs incidents d'opiacés faibles ont été constituées annuellement entre 2012 et 2017. L’évolution des fréquences d'utilisation en première intention et de mésusage des opiacés faibles a été décrite au cours de la période d’étude. Les indicateurs de mésusage incluaient principalement l'utilisation d'opiacés faibles dans un contexte de contre-indication (par exemple, asthme sévère ou insuffisance respiratoire).RésultatsLe tramadol et la codéine étaient les opiacés faibles les plus fréquemment prescrits en première intention (autour de 30 %). Les proportions d'utilisation en première intention d'opium et de dihydrocodéine atteignaient 25 % en 2017, après une augmentation d'un peu moins de 10 % pour l'opium et de près de 30 % pour la dihydrocodéine. La fréquence de mésusage était stable pour le tramadol, la codéine et l'opium (2-3 %). Elle était plus importante chez les utilisateurs de dihydrocodéine, variant de 5 % à 7 % au cours de la période. L'utilisation d'opiacés faibles dans un contexte d'asthme ou d'insuffisance respiratoire et l'utilisation concomitante de plusieurs opioïdes étaient les situations de mésusage les plus fréquentes.Discussion/ConclusionCette étude fournit une image globale de l'utilisation et du mésusage des opiacés faibles en France. À l'exception de la dihydrocodéine, l'utilisation en première intention et le mésusage des opiacés faibles sont stables. Les opiacés faibles sont largement utilisés et bien que leur mésusage soit faible, il implique des situations évitables, soulignant ainsi la nécessité de poursuivre la sensibilisation à l'usage des opioïdes.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Singier A, Noize P, Bertin C, Pariente A, Daveluy A, Salvo F. 218 - Utilisation et mésusage des opiacés faibles : étude de cohorte répétée entre 2012 et 2018 en France. Rev Epidemiol Sante Publique. 2022 Août;70:S197-S198.
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Dernière date de mise à jour : 20/09/2022.


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