ContexteEn octobre 2018, une épidémie de rougeole touchant principalement la région d'Analamanga et de Boeny a été déclarée à Madagascar. Les enfants en ont été les principales victimes. Cette étude a été réalisée pour identifier les facteurs associés au développement de la forme sévère de rougeole chez les enfants hospitalisés à Antananarivo.MéthodesUne étude cas-témoins a été menée dans trois hôpitaux universitaires pédiatriques. Une enquête auprès des enfants hospitalisés et de leur mère dans ces hôpitaux a été réalisée. Les informations concernant l'enfant et la mère ont été enregistrées dans un questionnaire puis analysées.RésultatsUn total de 202 enfants a été inclus dans l'étude. Les facteurs significativement associés à la rougeole sévère dans l'analyse multivariée sont la malnutrition (OR 7,5 IC 95 % [3,6-15,7]) et la notion de contact avec un cas de rougeole (OR 7,8 IC 95 % [3,7-16,4]). Le fait d'être une fille semble protéger contre les formes sévères (OR 0,4 IC 95 % [0,2-0,8]).Discussion/ConclusionLa malnutrition et l'existence d'une contagion sont des facteurs de risque de rougeole sévère nécessitant une hospitalisation chez l'enfant. Outre les acteurs de santé, les parents et la communauté doivent être davantage impliqués dans la lutte contre cette maladie.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.