ContexteL'année 2020 a été marquée par la survenue de la pandémie du SARS-CoV2 dont les mesures de gestion avaient fortement perturbé l'organisation de la société en général et particulièrement l'organisation du système de soins. L'objectif de ce travail était d’étudier l’évolution des indicateurs d'interruption volontaire de grossesse (IVG) en région parisienne en rapport avec la crise sanitaire de 2020.MéthodesLes taux standardisés de recours à l'IVG des femmes résidant en région parisienne ont été analysé en comparant les données 2020 à celles des années avant la crise sanitaire (2018/2019) avec une analyse plus fine des IVG en période de confinement.RésultatsL'année 2020 est marquée par une baisse de recours à l'IVG (-5,6 % par rapport à 2019, p<0,0001). Le taux standardisé de recours à l'IVG est passé de 16,8 IVG pour 1000 femmes en âge de procréer (15-49 ans) en 2019 à 15,1 en 2019 (p 0,001). Le recul du nombre d'IVG a été observé à partir du deuxième trimestre de l'année 2020 (période du premier confinement) et concernait plus les IVG réalisées à l'hôpital et les IVG de jeunes femmes (≤25 ans). En 2020, on a dénombré plus d'IVG médicamenteuses, un peu plus de recours à l'anesthésie locale lors d'IVG instrumentales et moins des IVG de 12 semaines d'aménorrhée et plus. On a également observé moins de naissances dans les 9 mois qui ont suivis le premier confinement.Discussion/ConclusionLa crise sanitaire, particulièrement le premier confinement est associé à une baisse du nombre de grossesse (désirées ou non) se traduisant par un recul de recours à l'IVG et une baisse de la natalité. La saturation des hôpitaux a modifié la pratique des IVG en période de crise sanitaire privilégiant les méthodes pratiquées en médecine de ville et mobilisant moins le personnel hospitalier.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.