ContexteLa distomatose, l’échinococcose, la cysticercose sont des maladies tropicales négligées et des zoonoses émergentes pour lesquelles l'on peut atteindre des prévalences de 20 à 95 % dans des abattoirs des zones d'hyperendémie. Elles sont cependant mal connues de la population d'Abidjan en particulier et de la Côte d'Ivoire en général. Très peu d’études leurs sont consacrées et donc peu de données disponibles et pourtant, les parasites incriminés circulent entre des animaux d’élevage et l'humain et, provoquent respectivement des pertes de production et la mort si des soins appropriés ne sont pas administrés. Afin de fournir des données sur ces pathologies, une étude rétrospective basée sur l'utilisation des données des registres vétérinaires a été initiée dans un abattoir dédié à l'abattage des porcs (Sus scrofa domesticus) de 2014 à 2019.MéthodesL'utilisation des procédures standard d'inspection post-mortem de la viande et des abats de porc dans les abattoirs a permis de saisir des organes présentant des signes d'infestation.RésultatsCette étude a révélé des prévalences globales d'échinococcose, de distomatose et de cysticercose de 1,97 %, 0,52 % et 0,06 % respectivement. La majorité des cas d'échinococcose, de distomatose et de cysticercose ont été rencontrés respectivement au niveau des reins (99,44 %, 95 %, IC: 99,22–99,61), du foie (100 %) et de la langue (50 %, IC 95 %: 39,39–60,61). D'autres organes comme le cœur, les poumons sont parasités. Ces parasites sont présents dans les élevages du sud, centre, centre-ouest et centre-est de la Côte d'Ivoire.Discussion/ConclusionBien que les prévalences de ces zoonoses aient été faibles, leurs présences chez les porcs ne doivent pas être négligées à cause de la sous-notification, du fait qu'elles sont émergentes et donc du danger potentiel pour la population. Des propositions sont faites pour des investigations scientifiques et la santé des consommateurs.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.