ContexteUne réinfection par le SRAS-CoV-2 est définie comme un nouvel épisode infectieux survenu au moins 90 jours après le premier chez un individu ayant déjà été infecté au moins une fois par ce virus, avec ou sans manifestations cliniques au premier ou aux épisodes subséquents.MéthodesLes cas de réinfections présumées sont identifiés à l'aide des données des laboratoires hébergés à l'INSPQ du 19 avril 2020 au 5 janvier 2022. Une analyse descriptive est réalisée selon les données démographiques, la symptomatologie et la gravité de la maladie (hospitalisation, admission en unité de soins intensifs et décès). Le risque de réinfection est également estimé avec des rapports de taux (RT) et de rapports de cote (RC).RésultatsUn total de 13 476 cas de réinfections présumées a été identifié depuis le début de la pandémie. Les personnes ayant une réinfection présumée sont plus souvent asymptomatiques (1,65 fois) que les personnes ayant une première infection. Le risque cumulatif de réinfections présumées avant la vague Omicron par apport au risque d'infection (RT : 0,13 [0,13–0,14]) a presque triplé lorsqu'on inclut les cas du début de la vague Omicron (RT : 0,38 [0,38–0,39]). Le nombre de réinfections présumées est passé de 5,9 pour 1 000 primo-infections avant la vague Omicron à 33,9 pour 1000 primo-infections durant la vague Omicron. Les cas de réinfections présumées présentent toutefois une gravité de la maladie qui est moindre pour les hospitalisations (RC : 0,40 [0,33–0,48]), les admissions en unité de soins intensifs (RC : 0,17 [0,10–0,30]) et les décès (RC : 0,17 [0,12–0,24]).Discussion/ConclusionBien que la fréquence de réinfections présumées ait augmenté avec la vague Omicron, ces cas restent peu nombreux et présentent un risque moindre pour la gravité de la maladie.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.