ContexteCette étude vise à étudier les caractéristiques épidémiologiques et géographiques des sérogroupes du méningocoque quatre ans après l'introduction du vaccin conjugué contre le méningocoque du sérogroupe A.MéthodesIl s'agit d'une étude prospective, descriptive et analytique, qui s'est déroulée de 2016 à 2018. Des échantillons de liquide céphalo-rachidien (LCR) ont été prélevés après l'identification des cas de méningite. Les échantillons prélevés ont donc été envoyés au laboratoire pour culture et identification de Neisseria meningitidis conformément aux normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).RésultatsHuit cent quatre-vingt-dix-neuf (899) souches bactériennes ont été identifiées, dont 219 étaient des souches de Neisseria meningitidis. La majorité des échantillons positifs à N. meningitidis provenaient de patients de sexe masculin (59,8 %) ayant un âge médian de 4 ans (IQR: 1 à 13 ans). Quatre des sérogroupes de N. meningitidis ont été identifiés, à savoir les sérogroupes C (6,8 %), W (19,6 %), X (1,8 %) et A (0,5 %). Géographiquement, 92,7 % des sérogroupes identifiés de N. meningitidis provenaient de patients vivant dans la région nord du pays. Les départements les plus concernés étaient Alibori (N. meningitidis C (66,7 %) et N. meningitidis W (20,9 %)); Atacora (N. meningitidis W (41,9 %), N. meningitidis X (75,0 %) et N. meningitidis C (13,3 %)); et Borgou (N. meningitidis W (23,3 %)).ConclusionLes résultats de cette étude ont montré qu'il y a une émergence de cas de méningocoque du sérogroupe C quatre ans après l'introduction de MenAfricVac® au Bénin. Ces résultats ont démontré l'efficacité de la surveillance au cas par cas dans la détection de petits changements dans la répartition des sérogroupes qui pourraient avoir des implications importantes pour les stratégies de santé publique au cours des prochaines saisons.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.