ContexteAu Burkina Faso, la leishmaniose fait partie des cinq maladies tropicales négligées dans la prise en charge des cas et d'intérêt en santé publique. Deux foyers avec confirmation biologique ont été déjà documentés à Ouagadougou en 1996 et à Larama en 2013. Nous rapportons les résultats épidémiologiques, cliniques et biologiques de l'investigation d'un nouveau foyer à Zandkoom, district sanitaire de Kongoussi en août 2021.MéthodesNous avons conduit une étude transversale descriptive sur le foyer suspect et défini les cas selon les directives techniques du ministère de la santé. Les entretiens ont concerné 227 personnes. Des animaux de compagnies ont été examinés. Des prélèvements de suc dermique et de biopsie cutanée ont été faits auprès de 19 cas suspects. Au laboratoire, des examens microscopiques de frottis de suc dermique ont été réalisés sur les échantillons. La recherche active des cas suspects a été faite dans le centre de santé de Zandkoom ainsi que dans les centres voisins. Les données collectées enregistrées sur tableur Excel ont été importées dans le logiciel Epi info. Une analyse étiologique a été effectuée. Des fréquences et prévalence ont été calculées.RésultatsAu total, 174 cas présentaient des lésions cutanées suspectes de leishmaniose dont 07 cas de leishmaniose cutanée, 159 avec des lésions évocatrices de prurigo et 08 avec des signes d'autres pathologies. Les résultats de laboratoire ont permis de confirmer 6 cas de leishmaniose cutanée à leishmania spp soit un taux d'infectés de 0,03 %. La recherche active des cas dans les centres de santé a permis de retrouver 172 cas suspects grâce à la revue documentaire.Discussion/ConclusionCette investigation confirme l’épidémie de leishmaniose cutanée à Leishmani spp à Zandkoom. La prise en charge des cas et les mesures préventives ont été renforcées.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.