ContexteLe 22 février 2019, le point focal de la surveillance épidémiologique de Koubia a notifié à la Direction Préfectorale de la Santé un cas suspect de charbon bactéridien provenant de Balandougou. Une investigation a été menée pour confirmer la flambée et prendre des mesures de contrôle et de prévention.MéthodesUne étude de série de cas a été menée. Les définitions de cas suspects et confirmés de charbon de la surveillance intégrée des maladies et riposte ont été adoptées. Une recherche active a été menée dans les formations sanitaires, la communauté et l'environnement à la recherche de nouveaux cas et de champs maudits. Le sang total a été prélevé et acheminé à l'Institut National de Santé Publique pour être testé par la technique PCR-RT. Les données ont été saisies et analysées en Excel 2013. Proportions, taux de létalité, taux d'attaque ont été calculés.RésultatsLe cas index âgé de 14 ans, masculin, vivant à Balandougou, présentait quatre jours après manipulation et consommation de la viande d'un animal probablement malade de la fièvre et des croûte noirâtres. Aucun nouveau cas n'a été trouvé dans les formations sanitaires. Dans la communauté, sur 90 personnes ayant consommé la viande, quatre ont développé la maladie (4 %) dont un décès (25%). Masculin: trois (75 %). Tous présentaient des croûtes noirâtres et de la fièvre. Le bacille antraxis a été isolé sur le seul échantillon testé. Quatre nouveaux champs maudits ont été identifiés dont un le long d'un ruisseau où les animaux s'abreuvaient et la population s'approvisionnaient en eau de boisson.Discussion/ConclusionL’épidémie de charbon bactéridien a été confirmée chez les humains et les animaux. L'existence des champs maudits augmente le risque de survenue de flambée de charbon bactéridien d'où la nécessité de sécuriser ces champs et de vacciner les cheptels pour rompre la propagation.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.