ContexteLa pratique de motocross est populaire au Québec (Légaré, 2011), mais peut comporter des risques de traumatismes, possiblement graves (Williams et al., 2017). En 2016, un signalement a été fait à la santé publique suite à une compétition de motocross où cinq enfants se sont blessés. Les objectifs étaient d’évaluer le taux de blessures dans les compétitions de motocross au Québec, selon l’âge (±16 ans) et de comparer ce risque avec celui d'autres sports pratiqués par les moins de 16 ans, soit le ski alpin et la planche à neige.MéthodesUne étude à devis descriptif, comparatif et rétrospectif a été réalisée. La période étudiée est de 2014-2019. Le dénominateur a été déterminé selon les relevés de compétitions disponibles au Québec et a formé l’échantillon. Par la suite, le numérateur a été déterminé en récoltant le nombre de participant(es) évacué(es) en ambulance à ces compétions. Des taux d'incidence ont été calculés par 1000 départs et par 1000 minutes-participant(e)s. Des ratios de taux d'incidence ont été calculés afin de comparer les risques entre les sports.RésultatsDans notre échantillon, le motocross est nettement plus risqué que le ski alpin lorsque l'on compare par départs (ratio des taux d'incidence: -de 16 ans=18,01 (IC95 %: 6,87-47,19), 16 ans et +: 5,67 (IC95 %: 2,60-12,37). Cette différence devient non significative lorsque l'on compare par minutes-participant(e)s. Cette différence est en partie expliquée par la plus longue durée des compétitions de motocross que de ski. Pour la planche à neige, la trop petite taille de l’échantillon ne permet pas de tirer de conclusions fiables.Discussion/ConclusionCes résultats permettent d'éclairer la réglementation de sécurité en cours d’élaboration. Ces résultats sont un portrait descriptif des traumatismes au Québec uniquement. À notre connaissance, cette étude est la première à comparer le risque de blessures en compétition de motocross à un autre sport.Déclaration de liens d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.