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Vaccins anti-HPV et risque de pathologie thyroïdienne chez les jeunes filles âgées de 13 à 17 ans

Auteurs : Collin C1, Miranda S1, Chaignot C2, Poidvin A3, De-Boissieu P1, Weill A2, Zureik M1, Dray-Spira R1
Affiliations : 1Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), pôle épidémiologie des produits de santé, Saint-Denis, France2Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France3Assistance publique–Hôpitaux de Paris, CHU Robert-Debré, endocrinologie pédiatrique et diabétologie, et centre de référence des maladies endocriniennes rares de la croissance, Paris, France
Date 2018 Juin, Vol 66, pp S198-S198Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2018.04.004
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Résumé

IntroductionDans une étude précédente sur les risques de maladies auto-immunes associés aux vaccins HPV Gardasil®et Cervarix®basée sur les données Sniiram, une augmentation du risque de thyroïdite après Cervarix®a été rapportée. Cependant, seuls les cas de thyroïdite ayant donné lieu à une hospitalisation ou une ALD avaient été considérés. Cette nouvelle étude vise à explorer ce signal, en améliorant l’algorithme d’identification de cas incidents de thyroïdite auto-immune prises en charge en hospitalier ou en libéral.MéthodesLes filles affiliées au Régime général, sans antécédents de pathologie ou suivi thyroïdien et âgées de 13 à 16 ans entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012 ont été incluses. Les cas incidents de thyroïdite ont été identifiés à partir des codages PMSI, des ALD ou d’indicateurs de prise en charge en ville (dosages hormonaux, auto-anticorps, imagerie, médicaments spécifiques). Le risque de survenue d’une thyroïdite a été comparé entre les filles vaccinées et non vaccinées par un modèle de Cox avec l’âge comme échelle de temps et la vaccination anti-HPV dépendante du temps, ajusté sur l’année d’inclusion, la zone de résidence, la CMU-C, le recours aux soins et les autres vaccinations pendant le suivi.RésultatsParmi 2 166 961 filles incluses (âge moyen à l’inclusion : 13,5 ans ; suivi moyen : 21 mois), 37,3 % ont été vaccinées (Gardasil®93 %, Cervarix®7 %) et 4558 cas de thyroïdite ont été identifiés (dont 95 % à partir des données de ville). En analyse principale, le Gardasil®était associé à une augmentation faiblement significative du risque de thyroïdite (HRa 1,12, IC 95 % 1,04–1,21) ; le Cervarix®était associé à une augmentation non significative du risque de thyroïdite (HRa 1,19, IC 95 % 0,93–1,51).Discussion/ConclusionLe risque de thyroïdite apparaît légèrement augmenté après vaccination par Gardasil®mais pas par Cervarix®. Toutefois, le phénomène de causalité inverse pourrait expliquer cette association, avec un recours au système de soin dans le cadre du suivi des adolescentes menant à la vaccination mais également à l’identification de pathologie sous-jacente comme la thyroïdite.

Mot-clés auteurs
Vaccins HPV; Thyroïdites; Pharmacoépidémiologie; Données de remboursement;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Collin C, Miranda S, Chaignot C, Poidvin A, De-Boissieu P, Weill A, Zureik M, Dray-Spira R. Vaccins anti-HPV et risque de pathologie thyroïdienne chez les jeunes filles âgées de 13 à 17 ans. Rev Epidemiol Sante Publique. 2018 Juin;66:S198-S198.
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Dernière date de mise à jour : 15/07/2018.


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