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Vaccins anti-HPV et risque de thyroïdite chez les jeunes filles âgées de 13 à 17 ans

Auteurs : Collin C1, Miranda S1, Chaignot C2, Poidvin A3, de Boissieu P1, Dray-Spira R1
Affiliations : 1Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Saint-Denis, France2Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France3Service de pédiatrie, centre hospitalier René-Dubos, Pontoise, France
Date 2018 Mars, Vol 66, pp S21-S21Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2018.01.043
D2-5
Résumé

IntroductionDans une étude précédente sur les risques de maladies auto-immunes associés aux vaccins Gardasil®et Cervarix®basée sur les données Sniiram, une augmentation du risque de thyroïdite après Cervarix®a été rapportée. Cependant, seuls les cas de thyroïdite repérés via une hospitalisation ou une ALD (Affection de longue durée) avaient été considérés. Cette nouvelle étude vise à explorer ce signal, en incluant l’ensemble des cas incidents de thyroïdite.MéthodesLes filles affiliées au Régime général, sans antécédents de pathologie ou de suivi thyroïdien et âgées de 13 à 16 ans entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012 ont été incluses. Les cas incidents de thyroïdite ont été identifiés à partir du PMSI, des ALD ou d’indicateurs de prise en charge en ville (dosages hormonaux, auto-anticorps, imagerie, médicaments spécifiques). Le risque de survenue d’une thyroïdite a été comparé entre les filles vaccinées et non vaccinées par un modèle de Cox avec l’âge comme échelle de temps et la vaccination anti-HPV dépendante du temps, ajusté sur l’année d’inclusion, la zone de résidence, la CMU-C, le recours aux soins et les autres vaccinations pendant le suivi.RésultatsParmi 2 166 961 filles incluses (âge moyen à l’inclusion : 13,5 ans ; suivi moyen : 21 mois), 37,3 % ont été vaccinées (Gardasil®93 %, Cervarix®7 %) et 4558 cas de thyroïdite ont été identifiés (dont 95 % à partir des données de ville). En analyse principale, le Gardasil®était associé à une augmentation faible mais significative du risque de thyroïdite (HRa 1,12, IC 95 % 1,04–1,21) ; le Cervarix®était associé à une augmentation non significative du risque de thyroïdite (HRa 1,19, IC 95 % 0,93–1,51). L’association avec le Gardasil®n’était plus significative après censure des trois mois suivant la vaccination (HRa 1,07, IC 95 % 0,99–1,16).Discussion/ConclusionLe risque de thyroïdite apparaît légèrement augmenté après vaccination anti-HPV. Toutefois, les résultats excluant les premiers mois suivant la vaccination suggèrent que cette association pourrait s’expliquer par un phénomène de causalité inverse, le recours aux soins dû aux premiers symptômes thyroïdiens pouvant favoriser la vaccination.

Mot-clés auteurs
Vaccin anti-HPV; Thyroïdite; Pharmaco-épidémiologie; Données de remboursement; Sniiram; PMSI;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Collin C, Miranda S, Chaignot C, Poidvin A, de Boissieu P, Dray-Spira R. Vaccins anti-HPV et risque de thyroïdite chez les jeunes filles âgées de 13 à 17 ans. Rev Epidemiol Sante Publique. 2018 Mar;66:S21-S21.
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Dernière date de mise à jour : 13/03/2018.


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