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Impact de la non-persistance aux anti-TNF alpha sous-cutanés sur la consommation de soins et les coûts

Auteurs : Belhassen M1, Tubach F2, Hudry C3, Woronoff M-C4, Levy-Bachelot L5, Lamezec L5, Van Ganse E1, Fautrel B6
Affiliations : 1HESPER 7425, Health Services and Performance Research, université Claude-Bernard Lyon 1, PE Lyon, pharmacoépidémiologie Lyon, Lyon, France2Département de biostatistiques, santé publique et information médicale, hôpital Pitié-Salpêtrière, centre de pharmacoépidémiologie (Cephepi), AP–HP Inserm, UMR 1123 ECEVE; université Pierre-et-Marie-Curie-Paris 6, Sorbonne universités, Paris, France3Hôpital Cochin, AP–HP, Paris, France
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Date 2017 Juin, Vol 65, pp S121-S121Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2017.04.021
P9
Résumé

ObjectifsLes biothérapies telles que les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale alpha sous-cutanés (anti-TNF alpha SC) ont transformé la prise en charge des maladies rhumatoïdes. L’objectif était d’évaluer l’impact de la non-persistance aux anti-TNF alpha sous-cutanés sur la consommation de soins et les coûts, chez les patients initiant un traitement anti-TNF alpha SC en France.MéthodesLa base de données du système français d’assurance maladie (Sniiram) liste toutes les consommations de soins des patients, que ce soit au niveau hospitalier ou ambulatoire, couverts par le régime général de l’assurance maladie. À l’aide des données françaises de remboursement, les patients ont été identifiés grâce au statut « affections de longue durée » et aux hospitalisations, sur la base des codes CIM-10 de la polyarthrite rhumatoïde, du rhumatisme psoriasique et de la spondylarthrite ankylosante. Les patients ont ensuite été inclus sur la délivrance d’une première prescription d’adalimumab (ADA), d’étanercept (ETA), de certolizumab pégol (CZP) et de golimumab (GLM) entre le 01/07/2012 et le 31/12/2012. Le statut de persistance à 12 mois a été estimé par une analyse de Kaplan-Meier. Étaient considérés comme non-persistants les patients dont le traitement était interrompu pendant 91 jours ou plus. Les patients persistants et non-persistants ont été comparés, après appariement 1-1 sur score de propension, en termes de consommation de soins et de coûts dans les 12 mois suivants. Les analyses ont été réalisées avec une perspective Assurance maladie.RésultatsParmi les 3804 patients initiant un traitement anti-TNF alpha SC en France entre le 01/07/2012 et le 31/12/2012, 2133 patients ont été définis comme persistants à 12 mois et 1671 comme non persistants. Après appariement 1-1 sur score de propension, 1575 patients ont été étudiés dans chaque groupe. Le coût global sur 12 mois des patients persistants était plus faible que celui des patients non persistants (−787€). En raison du coût des biothérapies, les dépenses liées aux médicaments des patients persistants étaient plus élevées (+3283€), mais les dépenses non associées aux médicaments étaient moins élevées (−1592€), tout comme les coûts liés aux hospitalisations (−2478€).ConclusionsLes résultats indiquent que la persistance au traitement anti-TNF alpha SC pourrait être associée à des coûts plus faibles pour les dépenses non médicamenteuses, notamment pour les hospitalisations. Toutefois, comme c’est toujours le cas avec des données issues d’études observationnelles, les facteurs confondants résiduels (par exemple, la sévérité de la maladie) pourraient partiellement expliquer les résultats. D’après cette étude, le coût annuel global des patients persistants s’élèverait à 15 027 €, dont 71,4 % seraient attribuables aux médicaments, 20,4 % aux dépenses non médicamenteuses et 8,2 % aux hospitalisations.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Belhassen M, Tubach F, Hudry C, Woronoff M-C, Levy-Bachelot L, Lamezec L, Van Ganse E, Fautrel B. Impact de la non-persistance aux anti-TNF alpha sous-cutanés sur la consommation de soins et les coûts. Rev Epidemiol Sante Publique. 2017 Juin;65:S121-S121.
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Dernière date de mise à jour : 08/06/2017.


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