ObjectifComparer les risques d’hémorragies, d’événements artériels thrombotiques, de syndromes coronaires aigus et de décès à un an chez les patients initiant un traitement anticoagulant pour une fibrillation auriculaire non valvulaire (FANV) : dabigatran (D) versus antivitamine K (AVK) et rivaroxaban (R) versus AVK.MéthodeCohorte de patients avec une FANV débutant un premier traitement par D, R ou AVK en 2013 en France, identifiés et suivis pendant un an dans le Sniiram. Deux populations FANV ont été définies :– spécifique : –patients avec un diagnostic de FA sans antécédent de pathologie valvulaire (ALD/hospitalisation) ;– sensible : –patients de la population spécifique plus ceux avec une FANV probable basée sur un score de pathologie.Pour chaque comparaison, les patients étaient appariés 1:1 sur le sexe, l’âge, la date de première délivrance d’anticoagulant et un score de propension haute dimension incluant les facteurs de risque artériel thrombotique et hémorragique. L’incidence cumulée à un an du premier événement pendant l’exposition au traitement a été estimée par la méthode de Kaplan-Meier et les risques comparés avec un modèle de Cox pour le décès et de Fine et Gray pour les événements cliniques, définis par un diagnostic principal d’hospitalisation.RésultatsEn 2013, 103 101 patients (27 060 D, 31 388 R, 44 653 AVK) ont été identifiés dans le Sniiram pour la population spécifique et 144 220 (37 222 D, 46 882 R, 60 116 AVK) pour la population sensible. Pour la population spécifique, les patients étaient âgés en moyenne de 75 (± 12) ans avec 54 % d’hommes, un score CHA2DS2-VASc ≥ 2 pour 83 %, un score HAS-BLED > 3 pour 10 %, avec des différences standardisées importantes pour chacune des comparaisons et des différences standardisées normalisées ou nulles après appariement. Le nombre de patients appariés de la population spécifique pour chaque comparaison et leurs résultats sont présentés dans le Tableau S1. La population sensible présentait des caractéristiques similaires et des résultats superposables.ConclusionCette étude de plus de 100 000 patients montre un meilleur bénéfice–risque des anticoagulants oraux directs comparativement aux AVK dans la FANV, incluant moins de décès et d’hémorragies intracrâniennes, sans augmentation des hémorragies gastro-intestinales.