IntroductionMalgré la mise en place d’un programme national de lutte contre la tuberculose et l’adoption de la stratégie DOTS recommandée par l’organisation mondiale de la santé, l’incidence, la mortalité et la létalité de la tuberculose restent élevées dans le Nord de la Cote d’Ivoire. Cette étude avait pour objectif d’identifier les facteurs de risques de décès des patients tuberculeux.MéthodesIl s’agissait d’une étude longitudinale à visée descriptive et analytique, qui s’est déroulée entre le 1er janvier 2013 et le 30 juin 2014. Les malades tuberculeux toutes formes confondues de cinq centres de prise en charge situées dans le Nord de Cote d’Ivoire ont été inclus de façon exhaustive dans l’enquête et suivis sur le plan clinique et para-clinique.RésultatsSur 615 patients tuberculeux, 57,5 % étaient de sexe masculin. La tranche d’âge de 25 à 34 ans était majoritairement représentée (36 %). La tuberculose pulmonaire représentait 85,6 % de l’ensemble des cas dont 90,7 % de formes bacillifères. La co-infection tuberculose-VIH était de 23 %. Parmi les malades co-infectés, 72,7 % avaient reçu du cotrimoxazole et des antirétroviraux. Au total, 15,6 % des patients de notre enquête sont décédés et le décès est survenu durant la phase initiale du traitement anti- tuberculeux pour 72,9 % d’entre eux. Les facteurs de risques de décès à l’analyse multivariée (p < 0,05) étaient la forme bacillifère de la tuberculose, l’anémie biologique, la sérologie positive au VIH 1, la baisse du taux de lymphocytes CD4 et l’absence de prescription d’antirétroviraux chez les tuberculeux porteurs du VIH.ConclusionUne attention particulière doit être apportée à la co-infection tuberculose-VIH afin que tous les malades puissent bénéficier d’une prise en charge adaptée incluant les antirétroviraux.