IntroductionLes données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), permettent une description des hospitalisations pour brûlures, selon l’âge, le sexe, etc. Pour améliorer la qualité du codage des causes de brûlures, la Société française d’étude et de traitement des brûlures, Santé publique France (anciennement institut de veille sanitaire) et l’agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) ont élaboré un thesaurus des causes de brûlures, à partir des codes du chapitre XX de la CIM-10 (Causes externes de morbidité et de mortalité) en mars 2011.MéthodesLes séjours hospitaliers en France métropolitaine comportant un diagnostic principal de brûlure codé de T20 à T32 dans la CIM-10, ont été analysés. Pour identifier les causes de brûlure, certains codes du chapitre XX de la CIM-10 ont été recherchés parmi les diagnostics associés.RésultatsLe taux de renseignement des causes de brûlure parmi l’ensemble des séjours pour brûlure a fortement augmenté sur la période 2008 − 2014, passant de 17,8 % à 62,9 % en centre de traitement des brûlés (CTB) et de 7,9 % à 37,0 % hors CTB, soit globalement de 12 % à 51 %. L’exploitation des données de 2014 a fourni une description détaillée des causes de brûlures des patients hospitalisés en CTB. Les expositions à des liquides chauds (47,2 %) et aux flammes (25,6 %) étaient les deux principales causes de brûlures. Les causes de brûlures variaient sensiblement en fonction du sexe et de l’âge, par exemple les brûlures par liquide chaud étaient très fréquentes chez les enfants de 0 à 4 ans (97 % des causes renseignées de brûlures).Discussion/conclusionLe taux de renseignement des causes de brûlure a augmenté notamment à partir de 2013, date à laquelle l’ATIH a rendu obligatoire ce codage. Néanmoins, en 2014, ce taux est encore loin de l’exhaustivité, surtout hors CTB. Les résultats produits en 2014 permettent déjà de disposer de connaissances utiles pour la mise en place d’actions de prévention et l’organisation des soins.