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Hospitalisations et mortalité des jeunes vivant avec une pathologie chronique en France : analyse à partir de l’échantillon généraliste des bénéficiaires

Auteurs : Rachas A, Tuppin P1, de la Rochebrochard E2, Faye A3, Meyer L4, Warszawski J4
Affiliations : 1Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, direction de la stratégie, des études et des statistiques, département d’études sur les pathologies et les patients, Paris, France2Institut national d’études démographiques (Ined,) , Paris, France3Inserm U1123, Paris, France
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Date 2017 Mars, Vol 65, pp S24-S25Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2017.01.057
F1-6
Résumé

IntroductionAvec l’amélioration du pronostic des pathologies chroniques à début pédiatrique, un nombre grandissant de patients atteignent l’âge adulte. Cependant, l’adolescence et l’entrée dans la vie adulte s’accompagnent de multiples changements et de crises, pouvant entraîner des ruptures avec le système de soins et des complications médicales. Nous avons estimé la prévalence des pathologies chroniques graves à 14 ans puis comparé les incidences des hospitalisations et des décès avec celles de la population générale.MéthodesUne cohorte rétrospective de jeunes ayant atteint 14 ans entre 2005 et 2013, issue de l’échantillon généraliste des bénéficiaires, a permis d’estimer la prévalence des antécédents de déclaration en affection de longue durée (ALD) avant 14 ans, les taux de mortalité, et les probabilités d’hospitalisation en court séjour avant 19 ans (méthode de Kaplan-Meier). L’évolution de l’incidence des hospitalisations par âge a été décrite entre 14 et 21 ans.RésultatsParmi 54 098 sujets de 14 ans, 3,2 % (intervalle de confiance à 95 % : 3,0–3,3,n = 1811) avaient un antécédent d’ALD. Le taux de mortalité pour 10 000 personnes-années entre 14 et 19 ans était de 21,2 (13,0–34,6) chez les sujets ayant une ALD et 1,6 (1,2–2,2) chez les sujets sans ALD, avec une surmortalité masculine chez les sujets sans ALD uniquement. Les probabilités d’hospitalisation à cinq ans étaient de 56,4 % et 36,6 %, respectivement, et 20,8 % et 11,6 % pour les hospitalisations par les urgences. Entre 14 et 21 ans, l’incidence des hospitalisations augmentait chez les jeunes sans ALD, mais chutait à 19 ans chez ceux ayant une ALD. En revanche, l’incidence des hospitalisations par les urgences ne diminuait pas.Discussion/conclusionDes études investiguant les stratégies d’évitement des situations à risque permettraient de mieux comprendre l’absence de surmortalité masculine chez les malades. La chute de l’incidence des hospitalisations à 19 ans peut refléter l’atténuation de certaines pathologies avec l’âge, mais aussi des modifications de prise en charge lors du transfert en service d’adultes (discontinuité du suivi, soins préférentiellement ambulatoires…).

Mot-clés auteurs
Pathologies chroniques; Adolescents; Échantillon généraliste des bénéficiaires;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Rachas A, Tuppin P, de la Rochebrochard E, Faye A, Meyer L, Warszawski J. Hospitalisations et mortalité des jeunes vivant avec une pathologie chronique en France : analyse à partir de l’échantillon généraliste des bénéficiaires. Rev Epidemiol Sante Publique. 2017 Mar;65:S24-S25.
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Dernière date de mise à jour : 07/01/2018.


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