IntroductionL’objectif de cette étude était d’explorer les facteurs socioéconomiques associés au non-retour à la consultation de rendu des résultats d’un test de dépistage pour le VIH, l’hépatite B et C.MéthodesUn questionnaire auto-administré a été proposé à tous les consultants du CDAG de l’hôpital Fernand-Widal entre avril et septembre 2014. Différentes caractéristiques socioéconomiques ont été recueillies : revenu, catégorie professionnelle, niveau d’éducation, statut matrimonial, possession de livret d’épargne, d’assurance vie et d’actions. Le non-retour dans les trois mois suivant le dépistage a été défini comme non-retour à la consultation de rendu des résultats. Les caractéristiques des patients ont été comparées selon leur venue ou non à la consultation de rendu des résultats, l’analyse multivariée a fait appel à des modèles de régression logistique.RésultatsDurant la période d’étude, 1128 patients ont renseigné le questionnaire (57 % des consultants). Parmi eux, 9 % ne sont pas venus chercher leur résultat. Le non-retour à la consultation de rendu des résultats était indépendamment associé à un âge supérieur à 30 ans et avec le statut célibataire ou marié (par rapport au statut en couple). Le non-retour était associé à certaines caractéristiques socioéconomiques. L’absence de livret d’épargne était associée au non-retour, mais pas le niveau de revenus. Les détenteurs d’actions avaient tendance à revenir moins souvent chercher leur résultat, mais cette association n’était pas significative.Discussion/ConclusionL’absence de lien avec les revenus suggère que la décision de venir chercher ses résultats est indépendante de la situation économique. Le fait que les détenteurs de livret d’épargne revenaient plus souvent chercher leur résultat de dépistage peut s’expliquer par une plus grande appréhension du résultat et de ses conséquences pour le futur chez ces patients. D’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats.