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FLASH-RAS–état des lieux des tests RAS chez des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique en 2014

Auteurs : Merlin J-L, Lièvre A1, Laurent-Puig P2, Ducreux M3, Artru P4, Fuchs J5, Gicquel C5, Sabourin J-C6
Affiliations : 1Hôpital René-Huguenin, institut Curie, Saint-Cloud, France2Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France3Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France
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Date 2016 Octobre, Vol 64, pp S270-S271Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2016.04.006
1.4
Résumé

IntroductionDe 2008 à 2013, la prescription des anticorps monoclonaux anti-EGFR (cétuximab et panitumumab) dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) était soumise à la mise en évidence préalable de l’absence de mutation somatique de l’exon 2 du gèneKRAS, dont l’impact sur l’efficacité thérapeutique avait été démontré. En 2013, l’identification d’autres mutations sur les exons 3, 4 du gèneKRASet 2, 3, 4 du gèneNRASexerçant un effet similaire, et la restriction de la prescription du cetuximab aux patients atteints de CCRm non porteurs d’une de ces mutations dites « mutations RAS » a permis d’affiner davantage la population susceptible de bénéficier de ce traitement.Objectifs et méthodeL’étude FLASH-RAS fait suite à l’étude FLASH-KRAS qui a permis de décrire les pratiques de prescription et de réalisation du test KRAS exon 2 en 2011. FLASH-RAS est une étude observationnelle rétrospective nationale multicentrique dont l’objectif principal était l’évaluation en 2014 des pratiques de prescription et de réalisation des tests RAS dans la prise en charge (PEC) du CCRm. Les objectifs secondaires étaient de décrire l’évolution des taux de prescription des tests RAS entre 2011 et 2014, de décrire le circuit et le délai d’obtention des résultats, d’analyser leur impact sur la stratégie thérapeutique.RésultatsAu total, 375 patients atteints d’un CCRm diagnostiqué après le 1ermars 2014 et pour lesquels un traitement de 1religne métastatique a été instauré entre le 1ermars et le 30 juin 2014 ont été analysés ; 90,1 % (IC95 % = [87,1 % ; 93,2 %]) d’entre eux ont bénéficié d’une demande de test RAS lors de leur PEC en 1religne métastatique, un taux en augmentation significative par rapport à 2011 (81,1 % dans FLASH-KRAS,p < 0,001). Pour 75 % des patients, la demande était faite avant ou au plus tard un mois après le diagnostic des premières métastases. Il n’a pas été montré d’augmentation des délais médian et moyen de réception du compte-rendu de génotypage entre 2011 (19 et 23,6 ± 28,2 j respectivement) et 2014 (20 et 24,6 ± 17,2 j respectivement) malgré le nombre accru d’exons testés (1 exon en 2011 versus6 en 2014).ConclusionEn 2014, le génotypage RAS est ancré dans la pratique de PEC des patients CCRm et sa prescription est en progression par rapport à 2011. Bien qu’elle soit faite avant ou au plus tard un mois après le diagnostic des premières métastases pour une large majorité de patients, la prescription du test RAS, plus d’un mois après le diagnostic des premières métastases chez 24,5 % des patients, semble peu compatible avec une décision thérapeutique de première ligne tenant compte du statut mutationnel RAS du patient. Entre 2011 et 2014, les délais médian et moyen d’obtention du compte-rendu ne sont pas différents, la diminution de l’écart type à la moyenne révèle une tendance à l’homogénéisation des délais. Cette étude témoigne de la réactivité de chaque acteur de la PEC du patient atteint de CCRm dans le déploiement de nouveaux tests prédictifs. Les nouvelles techniques d’analyse du statut RAS en cours d’évaluation permettront probablement d’améliorer encore le délai d’obtention du statut RAS.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Merlin J-L, Lièvre A, Laurent-Puig P, Ducreux M, Artru P, Fuchs J, Gicquel C, Sabourin J-C. FLASH-RAS–état des lieux des tests RAS chez des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique en 2014. Rev Epidemiol Sante Publique. 2016 Oct;64:S270-S271.
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Dernière date de mise à jour : 19/11/2016.


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