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Vaccination anti-HPV et risque de maladies auto-immunes : étude de cohorte française

Auteurs : Miranda S, Chaignot C1, Collin C2, Dray-Spira R2, Weill A1, Zureik M2
Affiliations : 1Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, France2Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé, Saint-Denis, France
Date 2016 Mars, Vol 64, pp S10-S10Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueDOI : 10.1016/j.respe.2016.01.037
C2
Résumé

IntroductionUne étude pharmaco-épidémiologique évaluant l’association entre l’exposition aux vaccins anti-HPV (papillomavirus humains), disponibles en France depuis 2006, et la survenue d’une maladie auto-immune (MAI) a été réalisée.MéthodesÉtude de cohorte basée sur les données du Sniiram/PMSI et incluant toutes les filles âgées de 13 à 16 ans entre 2008 et 2012, affiliées au régime généralstricto sensuet ne présentant pas d’antécédents de vaccination anti-HPV ni de MAI. La survenue de 14 MAI a été identifiée à partir des données d’hospitalisation, d’affections de longue durée (ALD) et/ou de médicaments traceurs. Un modèle de Cox avec exposition au vaccin anti-HPV en variable dépendante du temps, l’âge comme échelle de temps et ajusté sur l’année d’inclusion, la zone géographique, le statut CMU-c, le recours aux soins et les autres vaccinations a été utilisé.RésultatsAu total, parmi 2 252 716 filles âgées de 13,5 ans à l’inclusion et suivies 33 mois en moyenne, 37 % ont été vaccinées (âge moyen à la vaccination de 15,0 ans) et 3974 cas de MAIs ont été identifiés. L’exposition aux vaccins n’était pas associée à la survenue de 12 des 14 MAI. Une association statistiquement significative a été mise en évidence pour les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) (HR : 1,19 [1,02-1,39]), qui devenait non significative après censure des trois mois suivant la vaccination. Le risque de syndrome de Guillain-Barré (SGB) était significativement augmenté après vaccination (HR : 4,00 [1,84-8,69]). Cette association persistait indépendamment de la spécialité du vaccin anti-HPV, d’autres vaccinations concomitantes, des antécédents récents d’infection ou de la saison.Discussion/ConclusionGlobalement, il n’a pas été mis en évidence d’augmentation significative du risque de MAI après vaccination anti-HPV. La faible association mise en évidence pour les MICI pourrait être expliquée par un biais de causalité inverse. Cependant, une association entre l’exposition à ces vaccins et le risque de SGB semble probable. Si elle était causale, cette association résulterait en un à deux cas supplémentaires de SGB pour 100 000 vaccinées.

Mot-clés auteurs
Vaccination anti-HPV; Maladies auto-immunes; Sniiram;
 Source : Elsevier-Masson
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Miranda S, Chaignot C, Collin C, Dray-Spira R, Weill A, Zureik M. Vaccination anti-HPV et risque de maladies auto-immunes : étude de cohorte française. Rev Epidemiol Sante Publique. 2016 Mar;64:S10-S10.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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