ObjectifsDéterminer la part respective de l’âge, du genre et du niveau d’étude dans la variabilité de scores neuropsychologiques.MéthodologieUn total de 6840 sujets âgés de 45 à 73 ans ont été vus entre 2012 et 2014 dans 17 centres de santé répartis en France, participant à la cohorte ConstanCES. Les tests neuropsychologiques ont été passés lors d’un entretien standardisé avec un neuropsychologue. Les scores utilisés étaient : le rappel libre total et différé du « Free and Cued Selective Reminding Test » (FCSRT), les scores à 1 minute des fluences verbales catégorielle et sémantique, le test des codes de WECHSLER (CW), et les parties A et B du « trail making test » (TMT). Les résultats sont exprimés à l’aide du coefficient de détermination semi-partiel ω2, qui correspond à la part de variance du score expliquée par les variations (variance partagée) des variables d’intérêts (âge, genre, études) après ajustement mutuel.RésultatsLes variables sociodémographiques expliquaient jusqu’à 24 % de la variance du CW, et entre 8 % et 16 % pour les autres scores. Le niveau d’étude était un facteur déterminant pour l’ensemble des tests (particulièrement pour fluence sémantique, CW et TMT-B : ω2 entre 8 % et 10 %). Le genre n’influençait de façon non négligeable que les scores du FCSRT (ω2 = 5 %). L’âge présentait un effet important sur l’ensemble des scores (ω2 = 10 % pour TMTA et CW, 4 % à 6 % pour TMT-B et les scores du FCSRT) excepté sur les fluences verbales (ω2 = 1 %).ConclusionLa part de variabilité expliquée par les trois facteurs sociodémographiques considérés diffère nettement selon les scores neuropsychologiques explorés.