IntroductionLes travailleuses du sexe (TS) sont considérées comme un groupe noyau de dissémination du VIH. Cette étude vise à déterminer la prévalence de l’infection à VIH, les facteurs qui lui sont associés et sa tendance.MéthodeIl s’agissait d’une étude de prévalences répétées en 2003, 2006 et 2010 ; d’abord les données comportementales et de santé de 2003 étaient recueillies auprès de 251 TS dans deux zones d’intervention du Projet SIDA 3, Tambacounda et Rufisque au Sénégal ; ensuite les données de prévalence de 2006 et 2010 étaient fournies par l’enquête nationale de surveillance combinée (ENSC). Les prélèvements vaginal et sanguin ont été respectivement analysés au laboratoire par « Polymerase Chain Reaction » (PCR) pour la détection de gonocoque ou chlamydia et par « Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay » (ELISA) pour le VIH. Les proportions et les données continues ont été respectivement comparées en utilisant les tests du Chi2 ou exact bilatéral de Fisher et le testtde Student.RésultatsEn 2003, la prévalence du VIH était de 26,9 % ; l’âge, le nombre d’épisodes d’infections sexuellement transmissibles (IST) dans la vie et le nombre de partenaires dans la dernière semaine de travail restaient ensemble tous significativement associés au VIH. En 2006 et 2010, la prévalence était respectivement de 19,8 % et de 18,5 %. Ces données montrent une tendance vers la baisse de l’infection à VIH au Sénégal.DiscussionLa prévention des facteurs associés au VIH et notamment la surveillance des IST constitue une bonne stratégie pour mieux lutter contre le VIH.