IntroductionLa malnutrition, complication fréquente chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) est un facteur prédictif de morbidité et de mortalité. Cette étude a pour but d’étudier les facteurs associés au déficit énergétique chronique chez les PVVIH âgés, sous antirétroviraux (ARV) et suivies au CHU Parakou en 2011.MéthodesIl s’agissait d’une étude analytique qui a porté sur des sujets infectés par le VIH vus en consultation. A été considéré comme présentant un déficit énergétique chronique, tout sujet enquêté ayant un indice de masse corporelle inférieur à 18,50 kg/m2. Les facteurs associés ont été recherchés.Résultats et DiscussionSur les 125 sujets enquêtés 27,2 % ont présenté un déficit énergétique chronique. Les facteurs significativement associés au déficit énergétique chronique retenus dans le modèle final étaient : l’âge, le niveau de bien-être socioéconomique, la consommation d’alcool, les plaies buccales et les conseils nutritionnels.La prévalence du déficit énergétique chronique trouvée est proche de celle trouvée au Botswana, mais élevée en Zambie en 2008. Les PVVIH âgés de plus de 49 ans avaient un déficit trois fois plus élevé que celles âgées de 15 à 49 ans. Ces résultats étaient concordants avec ceux trouvés à Atlanta et au Botswana. Le risque des PVVIH consommant de l’alcool était trois plus élevé que celui de celles qui n’en consommaient pas. Les plaies buccales et la diarrhée étaient associées au déficit énergétique chronique chez les PVVIH.En conclusion, toute démarche d’amélioration de l’état nutritionnel des PVVIH au CHU de Parakou devrait cibler les cinq facteurs explicatifs identifiés.