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Variantes anatomiques des artères rénales au cours de l’HTA réfractaire

Auteurs : Le Jeune S, Radhouani I1, Sosner P2, Lopez-Sublet M3, Perez L4, Brucker M5, Baguet S6, Dourmap C7, Mourad J-J3
Affiliations : 1Service de radiologie, hôpital Avicenne, AP–HP, Bobigny, France2Mon Stade, Paris, France3Service de médecine interne, hôpital Avicenne, AP–HP, Bobigny, France
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Date 2016 Mars, Vol 41, Num 2, pp 133-134Revue : Journal des maladies vasculairesDOI : 10.1016/j.jmv.2015.12.124
P14
Résumé

L’HTA réfractaire (HTAR) constitue un véritable enjeu de santé publique du fait de sa fréquence élevée et du sur-risque cardiovasculaire associé. Les protocoles de dénervation rénale ont récemment suggéré une forte prévalence des artères rénales accessoires (ARA) dépistées par angio-TDM chez les sujets présentant une HTAR, mais aucune étude à ce jour n’a comparé la fréquence des ARA dans une population de patients HTAR et non réfractaires (HTANR).Soixante-sept patients hypertendus essentiels ayant bénéficié d’un angio-TDM ou d’une angio-IRM des artères rénales dans le bilan initial de leur HTA ont été inclus dans 4 centres spécialisés en HTA. Au terme d’un suivi rétrospectif minimum de 6 mois, ils ont été classés en HTANR ou HTAR, celle-ci étant définie comme une HTA non contrôlée sous trithérapie anti-hypertensive à dose maximale tolérée dont un diurétique ou contrôlée sous ≥ 4 médicaments anti-hypertenseurs (Calhoun, 2012). Une lecture centralisée des imageries artérielles rénales était réalisée en aveugle à la recherche d’ARA ou d’autres variantes anatomiques des artères rénales.Les principales caractéristiques à la dernière consultation de suivi étaient (moy ± ET) : âge 50,6 ± 13,9 ans, 41 hommes (64 %), IMC 29,2 ± 5,9 kg/m2, PA clinique 148 ± 24/88 ± 12 mmHg, nombre de traitements anti-hypertenseurs : 2,3 ± 1,7. Quarante et un patients (61 %) présentaient une HTAR, et 23 patients (34 %) au moins une ARA. Il n’y avait pas d’association significative entre HTAR et la présence d’au moins une ARA (HTAR : 37 % ; HTANR : 31 %,p = 0,62), mais il y avait significativement plus d’ARA par patient dans le groupe HTANR (2 ± 0,9) par rapport au groupe HTAR (1,4 ± 0,5) (p = 0,05). Il n’était pas noté de différence de longueur ou de diamètre des ARA entre les 2 groupes. Les patients HTA présentant au moins une ARA avaient un contrôle tensionnel similaire à celui des patients sans ARA, mais présentaient une fréquence plus faible de protéinurie (9 % vs 41 %,p = 0,05). Les ARA étaient plus fréquemment situées sur le rein gauche (83 % vs 52 % des patients avec ARA,p = 0,02).Cette première série décrivant les variantes anatomiques des artères rénales dans une population ciblée de patients HTA ne montre pas d’association significative entre le caractère réfractaire de l’HTA et la présence d’au moins une ARA. Des arguments indirects pourraient à l’inverse suggérer une meilleure perfusion rénale chez les patients porteurs d’ARA.

Mot-clés auteurs
Artères rénales; Hypertension artérielle;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Le Jeune S, Radhouani I, Sosner P, Lopez-Sublet M, Perez L, Brucker M, Baguet S, Dourmap C, Mourad J-J. Variantes anatomiques des artères rénales au cours de l’HTA réfractaire. J Mal Vasc. 2016 Mar;41(2):133-134.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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