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Futur des techniques endovasculaires dans la prise en charge des anévrismes de l’aorte abdominale (AAA)

Auteurs : Sobocinski J, Spear R1, Martin-Gonzalez T1, Maurel B1, Hertault A1, Azzaoui R1, Haulon S1
Affiliations : 1Centre de l’aorte, service de chirurgie vasculaire, hôpital cardiologique, CHRU, Lille, France
Date 2015 Septembre, Vol 40, Num 5, pp 296-297Revue : Journal des maladies vasculairesDOI : 10.1016/j.jmv.2015.07.017
RS02
Résumé

Le traitement endovasculaire est devenu le traitement de première intention des AAA dans la plupart des centres de chirurgie vasculaire. Son principe repose sur l’exclusion de la lésion anévrismale du flux sanguin par une endoprothèse (EDP, stent recouvert d’un tissu étanche) ; l’anévrisme reste en place, contrairement à la chirurgie traditionnelle à ciel ouvert, il n’est ni mis à plat, ni réséqué. Depuis la publication princeps de Parodi en 1991, la conception et la confection des EDP ainsi que les critères d’éligibilité des patients à cette technique mini-invasive n’ont cessé d’évoluer. Jusqu’à 2009, un traitement endovasculaire était uniquement proposé aux patients récusés pour une chirurgie classique en raison de comorbidités trop importantes, principalement dû à l’absence d’évaluation à long terme d’une technique a priori plus coûteuse, comparativement à la chirurgie à ciel ouvert. Le surcoût est aujourd’hui moins évident (Epstein, D et al. Br J Surg 2014), mais la durabilité et la fiabilité du traitement à long terme restent controversées. Les complications spécifiques du traitement endovasculaire aortique sont bien connues ; elles incluent entre autres les migrations, les plicatures et occlusions de jambages et les endofuites. Ces complications représentent un échec du traitement et peuvent nécessiter une intervention secondaire. Leur risque de survenue est réduit si ce traitement n’est proposé qu’aux patients dont l’anatomie est favorable à une exclusion endovasculaire. Récemment, une dérive des pratiques a été observée ; de nombreux patients ont ainsi été traités malgré une anatomie défavorable, ce qui a entraîné une dégradation des résultats de la technique (Schanzer A, et al. Circulation 2011). L’évolution des EDP permet cependant actuellement de traiter des patients avec des anatomies plus complexes tout en garantissant des résultats satisfaisants. La dernière génération d’EDP a bénéficié de 3 importantes améliorations : durabilité, conformabilité et profil du lanceur. La flexibilité des matériaux utilisés permet de proposer un implant solide qui va mieux se conformer et s’adapter aux contraintes liées à l’anatomie du patient. Le profil des lanceurs de la dernière génération d’EDP pour l’aorte abdominale est aujourd’hui réduit à 14 ou 16-Fr (soit 4,7 ou 5,3 mm de diamètre) et permet de traiter des patients dont les accès ilio-fémoraux contre-indiquent la montée d’un lanceur classique (Sobocinski, J et al. J Vasc Surg 2015). En parallèle aux avancées techniques de ces EDP, la Société Endologix (Irvine, CA., États-Unis) évalue un nouveau concept endovasculaire. Il s’agit de l’EDP Nellix qui a la particularité d’être composée de 2 stents couverts expansibles sur ballonnets qui sont déployés enkissingdans l’aorte infra-rénale. La couverture étanche de chaque stent contient un sac dans lequel on injecte un polymère qui va combler le volume du sac anévrismal. Théoriquement, ce dispositif pourra...

Mot-clés auteurs
Techniques endovasculaires; Anévrismes de l’aorte abdominale;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Sobocinski J, Spear R, Martin-Gonzalez T, Maurel B, Hertault A, Azzaoui R, Haulon S. Futur des techniques endovasculaires dans la prise en charge des anévrismes de l’aorte abdominale (AAA). J Mal Vasc. 2015 Sep;40(5):296-297.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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