Une association entre la maladie thromboembolique veineuse et les conséquences de l’athérosclérose a été récemment évoquée. Depuis longtemps, les facteurs de risque de chacune des pathologies sont considérés comme différents mais le rôle de l’inflammation et des facteurs communs nouvellement décrits ont relancé le débat.On dispose d’études épidémiologiques de cohortes qui permettent de se faire une idée.Il faut prendre des précautions entre le type d’évènements que l’on analyse (MTEV non provoquée, associée à des facteurs de risque transitoires…) et le type d’événement cardiovasculaire qualifiant.Les conclusions que l’on pourrait tirer de ces analyses sont importantes car elles conditionnent le choix du traitement idéal en prévention secondaire : antiagrégant plaquettaire ou anticoagulant ?Globalement, l’analyse montre qu’il existe bien un lien entre MTEV et pathologie artérielle mais que celui-ci est modeste et qu’il concerne surtout les femmes et les hommes jeunes avec MTEV provoquée. Dans l’immédiat, cela ne remet pas en cause les stratégies thérapeutiques proposées jusqu’alors.