Classiquement un Accident Vasculaire Cérébral Transitoire (AIT) est un déficit neurologique ou rétinien, d’origine ischémique, et dont l’ensemble des signes cliniques régresse totalement en moins de 24 heures.Il s’agit d’une urgence, équivalent du syndrome de menace coronaire, du fait des risques de survenue d’un AVC. Ce risque est de 10-20 % à un an, il est maximal durant les 48 premières heures (2,5-5 %) et de 10 % à 1 mois.Cette définition classique présentait plusieurs limites :la plupart des AIT durent moins d’ 1 heure,la probabilité de régression des symptômes avant 24 heures, alors qu’ils ont déjà duré plus d’1 heure est faible (15 %),certains AIT s’accompagnent de lésions d’ischémie cérébrale sur le scanner (30 %) ou sur l’IRM (40 %), ce d’autant plus que les signes déficitaires ont duré plus longtemps,cette définition était peu opérationnelle, interférant avec le message de prise en charge précoce des AVC < 3 heures dans l’optique d’un traitement thrombolytique.En 2002, un groupe d’experts américains (TIA working group) ainsi que l’ANAES en 2004 et la Société de Neurologie Vasculaire ont proposé une nouvelle définition de l’AIT pour répondre aux insuffisances de cette ancienne définition.Ils proposent que l’AIT soit défini comme « un épisode bref de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale cérébrale ou rétinienne, dont les symptômes cliniques durent typiquement moins d’1 heure, sans preuve d’infarctus aigu ». Cette nouvelle définition repose sur une durée < 1 heure et sur la détection de signes d’ischémie cérébrale sur les explorations neuro-radiologiques (TDM ou mieux sur l’IRM).Les recommandations de 2004 de l’ANAES, pour la prise en charge de l’AIT, seront présentées (critères du diagnostic, stratégie de prises en charge diagnostique et thérapeutique, délai de prise en charge, imagerie cérébrale).