ObjectifL’Observatoire régional du pneumocoque (ORP) de la région Centre participe aux côtés des autres ORP régionaux à la surveillance de la résistance deStreptococcus pneumoniaeaux antibiotiques en France.MéthodesUn réseau de laboratoires de microbiologie publics et privés de la région Centre a adressé depuis 1997 au centre coordinateur les souches de pneumocoque isolées d’hémocultures, de pus d’oreille moyenne (OMA) et de liquides céphalo-rachidiens (LCR). Le centre coordinateur a collecté les données démographiques et bactériologiques concernant la sensibilité aux antibiotiques et a réalisé des concentrations minimales inhibitrices (CMI) en milieu gélosé pour la pénicilline G, l’amoxicilline et le céfotaxime, en 1997, 1999, 2001, 2003, 2005 et 2007.RésultatsSur cette période de dix ans, 2427 souches ont été collectées et analysées dont 907 hémocultures, 108 LCR, 449 OMA. Après une augmentation entre 1997 (47,3 %) et 2001 (56,8 %), la proportion des souches de pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline (PSDP) a diminué pour atteindre 39,6 % en 2007. Les PSDP issus des OMA présentent la plus forte baisse (87,2 % en 1999, 53,8 % en 2007). Concernant les autres antibiotiques, on observe une plus grande sensibilité des pneumocoques à l’érythromycine et au cotrimoxazole en 2007 par rapport à 1997. En revanche, aucune évolution significative vis-à-vis de la sensibilité aux tétracyclines n’est observée.ConclusionLa proportion de PSDP a nettement diminuée ces six dernières années en région Centre pour l’ensemble des souches. Ces données sont similaires à celles observées à l’échelle nationale (38,2 % en 2007). Seul un suivi longitudinal permet de mesurer l’évolution de la résistance et des souches de pneumocoque impliquées dans les infections.