ObjectifÉtablir des recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) concernant la contraception après interruption volontaire de grossesse (IVG).Matériels et méthodesUne revue systématique de la littérature concernant la contraception après IVG a été réalisée sur Medline et Cochrane Database entre 1978 et mars 2016, ainsi que la consultation des recommandations des sociétés savantes françaises et étrangères.Résultats et discussionAprès une IVG, si la femme souhaite une contraception, celle-ci doit être débutée le plus tôt possible car la reprise de l’ovulation est très rapide. Le choix de la contraception doit être fait en accord avec les attentes et le mode de vie de la femme. Une information claire, objective et personnalisée sur tous les moyens de contraception utilisables par la femme devrait lui être délivrée. Les contre-indications de chaque moyen de contraception doivent être respectées. Les méthodes contraceptives réversibles à longue durée d’action, dispositifs intra-utérins et implant, pourraient être privilégiées (grade C) car elles n’engendrent pas de problème d’adhésion et pourraient ainsi mieux prévenir la répétition des IVG (NP3). Le DIU doit être proposé et inséré de manière préférentielle immédiatement au décours d’une IVG instrumentale (grade A), de même que l’implant (grade B). En cas d’IVG médicamenteuse, l’implant peut être inséré à partir du jour de la prise de mifépristone, le DIU dès la confirmation échographique de l’absence de grossesse intra-utérine (grade C).