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Vaginose bactérienne et prématurité spontanée

Auteurs : Brabant G1
Affiliations : 1Hôpital Saint Vincent de Paul, GHICL, FLMM, Lille
Date 2016 Décembre 26, Vol 45, Num 10, pp 1247-1260Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : revue de la littérature; article de périodique; guide de bonnes pratiques; DOI : 10.1016/j.jgyn.2016.09.014
Prématurité spontanée
Résumé

ObjectifDéterminer si la vaginose bactérienne est un marqueur de risque d’accouchement prématuré spontané et si son dépistage et son traitement peuvent réduire ce risque.MéthodesConsultation de la base de données Pubmed/Medline, Science Direct, et des rapports des sociétés savantes.RésultatsLa vaginose bactérienne (VB) est une dysbiose se traduisant par un déséquilibre de la flore vaginale à la faveur d’une multiplication des bactéries anaérobies et conjointement d’une disparition des lactobacilles réputés protecteurs. Son diagnostic repose sur les critères cliniques d’Amsel et/ou une coloration de Gram avec établissement du score de Nugent. La prévalence de la VB varie extraordinairement selon l’origine ethnique et/ou géographique (4–58 %), en France, elle est voisine de 7 % au premier trimestre de la grossesse (NP2). Le lien entre VB et accouchement prématuré spontané est faible avec desodds ratioscompris entre 1,5 et 2 dans les études les plus récentes (NP3). Le métronidazole ou la clindamycine sont efficaces pour traiter la VB (NP3). Il est recommandé de prescrire l’un de ces antibiotiques en cas de VB symptomatique (accord professionnel). Le dépistage associé au traitement de la VB en population n’a pas montré de bénéfice dans la prévention du risque d’accouchement prématuré spontané (NP2). Concernant la population à bas risque asymptomatique (définie par l’absence d’antécédent d’accouchement prématuré), il n’a pas été démontré de bénéfice à dépister et à traiter la VB dans la prévention du risque d’accouchement prématuré spontané (NP1). Concernant la population à haut risque (définie par un antécédent d’accouchement prématuré), il n’a pas été démontré de bénéfice à dépister et à traiter la VB dans la prévention du risque d’accouchement prématuré spontané (NP3). Cependant, dans la sous-population des patientes ayant un antécédent d’accouchement prématuré survenu dans un contexte d’infection materno-fœtale bactérienne, il pourrait exister un bénéfice à dépister et à traiter précocement et systématiquement toute infection génitale basse, et en particulier de la VB (accord professionnel).ConclusionLe dépistage et le traitement de la VB au cours de la grossesse dans la population à bas risque asymptomatique ne sont pas recommandés dans la prévention du risque d’accouchement prématuré spontané (grade A). Dans la population à haut risque marquée par la seule notion d’antécédent d’accouchement prématuré, le dépistage et le traitement de la VB ne sont pas recommandés (grade C).

Mot-clés auteurs
Vaginose bactérienne; Microbiote vaginal; Grossesse; Accouchement prématuré; Fausse couche tardive; Biologie moléculaire; Chorioamniotite; Clindamycine; Métronidazole; Probiotiques;Accouchement prématuré; Bacterial vaginosis; Biologie moléculaire; Chorioamnionitis; Chorioamniotite; Clindamycin; Clindamycine; Fausse couche tardive; Grossesse; Late miscarriage; Metronidazole; Microbiote vaginal; Molecular biology; Métronidazole; Pregnancy; Premature delivery; Probiotics; Probiotiques; Vaginal microbiota; Vaginose bactérienne;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Brabant G. Vaginose bactérienne et prématurité spontanée. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2016 Déc 26;45(10):1247-1260.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 09/06/2017.


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