ObjectifsDistinguer les situations dans lesquelles les progestatifs, que ce soit la 17 hydroxyprogestérone caproate (17OHPC), la progestérone naturelle administrée par voie vaginale ou la progestérone par voie orale, ont été évalués en prévention de la prématurité spontanée. Déterminer les situations où leur utilisation est associée à un bénéfice en termes de réduction du risque d’accouchement prématuré et/ou d’amélioration du pronostic néonatal afin d’émettre des recommandations.MéthodesRecherche bibliographique en langue française et anglaise à partir des bases de données Medline et Cochrane entre 1956 et 2016 et des recommandations de sociétés savantes.RésultatsLa 17OHPC administrée après 16 SA n’est pas associée à un risque accru de malformation congénitale (NP3). Des données discordantes sur les risques associés à l’utilisation de la 17OHPC au premier trimestre de grossesse amènent à recommander que son utilisation ne soit envisagée qu’après 16 SA (grade C). L’administration de progestatifs n’est pas associée à un risque accru de cholestase gravidique (NP3) et les données les plus robustes issues d’essais randomisés ne retrouvent pas d’association entre l’exposition à la progestérone et la survenue d’un diabète gestationnel (NP3). La 17OHPC n’est pas recommandée en prévention primaire de la prématurité dans une population de femmes avec grossesses monofœtale sans antécédent d’accouchement prématuré (grade C). Bien que le dépistage par échographie endovaginale des femme ayant un col court ne soit pas recommandé de manière systématique (accord professionnel), la découverte d’un col de moins de 20 mm chez les femmes enceintes de grossesses monofœtale asymptomatiques et sans antécédent d’accouchement prématuré entre 16 et 24 SA indique la prescription d’un traitement...