ButÉvaluer l’effet de l’antibioprophylaxie pour césarienne quand elle est administrée 30 mins avant l’incision cutanée (groupe A) plutôt qu’après le clampage du cordon ombilical (groupe B) sur la morbidité infectieuse postopératoire.Matériels et méthodesIl s’agit d’un travail prospectif randomisé réalisé au service de gynécologie obstétrique CHU Farhat Hached de Sousse. Nous avons inclus 279 parturientes programmées pour césariennes électives et randomisées en 2 groupes : groupe A et C. Les deux groupes avaient reçu la même antibioprophylaxie (céfazoline 2 g). Nous avons fixé comme principal objectif le taux d’infections postopératoire. La saisie et l’analyse des données collectées étaient réalisées moyennant le logiciel SPSS 18.0.RésultatsNos résultats étaient en faveur de l’antibioprophylaxie 30 mins avant l’incision cutanée. En effet, nous avons assisté, dans le groupe A, à une réduction non significative du risque infectieux postopératoire (4,37 % [A] vs 9,85 % [C] ;p = 0,07 ; OR = 0,42 [0,15–1,12]) et à une réduction significative du taux des infections de paroi abdominale (2,2 % [A] vs 8,45 % [C] ;p = 0,03 ; OR = 0,24 [0,06–0,88]). Par ailleurs, on n’a pas trouvé d’impact sur le taux d’endométrite (OR = 1,57 [0,26–9,59]). De plus, on n’a pas noté un impact significatif sur le devenir néonatal.ConclusionL’antibioprophylaxie pour césarienne avant l’incision cutanée permet de diminuer la morbidité infectieuse maternelle sans altérer le devenir néonatal.