ButAujourd’hui, les recommandations françaises et internationales diffèrent concernant la prise en charge du creux axillaire en cas de ganglion sentinelle (GS) métastatique dans le cancer du sein. Nous avons réalisé une enquête sur les pratiques françaises.Matériels et méthodesUn questionnaire a été envoyé à 454 chirurgiens sénologues entre juin 2014 et janvier 2015. Ce questionnaire comprenait des items sur : les indications de la biopsie du GS, la fréquence du curage axillaire (CA) en cas de GS métastatique et les modalités de la radiothérapie en cas de GS métastatique sans CA.RésultatsAu total, 169 chirurgiens (37 %) ont répondu au questionnaire. Vingt et un pour cent des chirurgiens ne font pas de CA en cas de macrométastase. Trente-deux pour cent ne font pas d’examen extemporané du GS. De plus, 8,4 % des praticiens réalisent une biopsie du GS après chimiothérapie néoadjuvante et 14 % dans le cas de tumeurs multicentriques, alors que cette dernière indication n’est pas recommandée. Dans le cas d’un GS métastatique sans CA complémentaire, les champs d’irradiation sont étendus à l’aisselle dans 44 % des cas.ConclusionDes discordances significatives sont observées entre les pratiques et les recommandations nationales. La divergence entre les recommandations françaises et internationales conduit à des pratiques chirurgicales hétérogènes.