ObjectifsÉditer des recommandations pour la pratique clinique concernant les complications urinaires, infectieuses, digestives des hystérectomies d’indication bénigne et de leurs gestes associés, par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).Matériel et méthodeRevue de la littérature en utilisant des mots-clés suivants :benign hysterectomy;urinary injury;bladder injury;ureteral injury;vesicovaginal fistula;infection;bowel injury;salpingectomy.RésultatsIl est recommandé de ne pas dépasser 24 h de sondage vésicale postopératoire (grade B). En cas de sondage peropératoire, il est possible d’enlever la sonde immédiatement après l’hystérectomie (grade C). Aucune technique d’hémostase ne peut être recommandée par rapport aux autres dans le seul but d’éviter des plaies urinaires (grade C). Il n’y a pas d’argument pour recommander la fenestration du ligament large, l’urétérolyse, la mise de sondes JJ ou l’utilisation d’un manipulateur utérin pour la prévention des plaies urétérales lors d’une hystérectomie d’indication bénigne. Une antibioprophylaxie par une céphalosporine est recommandée lors d’une hystérectomie quelle que soit la voie d’abord utilisée (grade B). Une préparation digestive mécanique n’est pas recommandée avant une hystérectomie d’indication bénigne (grade B). En l’absence de pathologie ovarienne et/ou d’antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein/ovaire, il est recommandé de conserver les ovaires en pré-ménopause (grade B). En post-ménopause, le choix éclairé de la patiente et la voie d’abord doivent être prises en compte dans la décision d’annexectomie. Comme la protection conférée par l’association hystérectomie et salpingectomie dans la prévention du cancer de l’ovaire n’a pas été évaluée, une salpingectomie bilatérale systématique n’est donc pas recommandée (accord professionnel).ConclusionsL’application de ces recommandations devrait limiter les risques de complications viscérales lors d’une hystérectomie d’indication bénigne.