ButLa consommation de substances psychoactives pendant la grossesse représente un enjeu de santé publique important, qui requiert d’identifier les populations à risque et les perceptions que les femmes peuvent avoir vis-à-vis des risques encourus.Matériels et méthodesUne revue de littérature a été menée. Elle incluait les études françaises menées depuis 2000 sur la prévalence des consommations d’alcool, de tabac, de cannabis et de médicaments psychotropes pendant la grossesse et la perception des risques.RésultatsEn France, en 2010, 24 % des femmes enceintes fumaient – 17 % au 3etrimestre. Selon les études, la prévalence de l’usage d’alcool variait de 12 à 63 % et celle de l’alcoolisation excessive de 1 à 7 % ; l’alcoolisation quotidienne était toujours inférieure à 0,5 %. L’usage de cannabis variait de 1 à 3 % et celui de médicaments psychotropes de 2 à 4 %. Peu d’études ont été menées sur la perception des risques. Elles font apparaître des méconnaissances sur l’équivalence des dangers entre alcools « forts » et alcools fermentés ou sur les risques liés à un tabagisme modéré.ConclusionLes données font défaut pour caractériser les populations à risque et les mécanismes qui sous-tendent les conduites à risque.