ButLa grande prématurité est plus fréquente dans les départements d’outre-mer qu’en Métropole. Plusieurs facteurs de risque de prématurité spontané, plus fréquents en Martinique, pourraient expliquer cette différence. Le but de l’étude est de comparer la prévalence de ces facteurs en présence d’accouchement prématuré ou à terme en Martinique.Patientes et méthodesUne étude rétrospective a été conduite en Martinique en 2010–2011, sur l’ensemble des accouchements avant 30 SA, comparant les caractéristiques des patientes à celles d’un groupe témoin contemporain d’accouchements à terme. Les accouchements prématurés spontanés et induits étaient inclus mais seuls les spontanés ont été ensuite comparés.RésultatsCinquante accouchements ont eu lieu avant 30 SA dont 38 spontanés, comparés à 100 accouchements à terme. Les seuls facteurs de risque plus fréquents en cas de prématurité étaient l’antécédent d’accouchement prématuré (OR = 4,1 [1,3–13]) et la grossesse gémellaire (OR = 26,6 [3,19–219,6]). Le portage vaginal de bacilles Gram négatif était plus fréquent parmi les accouchements prématurés.ConclusionLes facteurs associés à la prématurité avant 30 SA en Martinique sont classiques. De multiples caractéristiques distinguent la population obstétricale martiniquaise de la métropolitaine mais ne semblent pas être associées à l’accouchement prématuré dans le territoire.